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Journal de terrain d'un sociologue très commun
18 octobre 2011

Présentation du projet

Le sujet que j'ai pour l'instant choisi dans le cadre de ce mémoire porte sur le travail en institutions médico-éducatifs pour personnes handicapées (physique et mental). Pour être plus précis, j'aimerai comprendre comment s'articule le travail entre l'AMP (aide médico-psychologique), l'éducateur, l'infirmier(e), la direction et les parents/famille etc... au seins d'une institution de soin.  

Dans ces institutions de soin, cohabitent plusieurs professions. L’organisation est donc du type pluridisciplinaire et tend à mélanger les professions pour maximiser l’aide à apporter aux patients[1]. Ainsi, peu travailler en équipe psychologues, éducateurs, médecins, infirmer…etc. Grosso modo, l’ensemble des personnes travaillant dans ces institution peuvent être classé en 3 groupes : les éducateurs (moniteurs-éducateurs, éducateurs spé…), les soignants (infirmier, médecins, aide-soignants) et les « administratifs » (secrétaires, comptables, directeur, chef du personelles…). Bien que se côtoyant au jour le jour, il me semble (car j’ai en effet travaillé dans ce type d’institution durant l’été 2010) que ces 3 groupes ne se mélangent pas, voir s’évitent.

Ainsi on peut d’ores et déjà se demander comment ces 3 grands groupes travaillent ensemble (ou pas) et comment s’organise le travail entre ces différents acteurs institutionnel ?  

Il existe depuis peu un « nouveau[2] » métier au sein de ces établissements qui se retrouve encore aujourd’hui en pleine phase de construction identitaire. C’est l’aide médico-psychologique. En effet traditionnellement, le métier d’aide médico psychologique s’est construit autour de l’accompagnement des personnes les plus fragilisées que notre société accueille en institution. Sa proximité originelle avec des métiers issus du champ médical (aide-soignant) puis du champ de l’éducatif (moniteur-éducateur) a rendu et rend aujourd’hui encore particulièrement difficile son identification par les institutions et les professionnels eux-mêmes. Quotidiennement tiraillé entre un coté soin et un coté éducatif,  l’AMP se retrouve trop souvent encore à se «bricoler» une « professionnalité » au milieu des contradictions émanant de leurs hiérarchies éducatives et/ou soignante.

Comment alors l’AMP se représente-elle[3] aujourd’hui son travail, et comment gère t-elle les contradictions propre à la définition trop floue de son activité ?

 

Terrain d’étude :

 Pour appuyer ma recherche je compte passer plusieurs jours dans une institution de "soin spécialisé"(type IME, MAS, foyer d'accueil spécialisé ou encore hôpital psychiatrique...) où j'ai, via mes connaissances, de nombreuses possibilité "d'entrée".  

Il faut savoir que ces centres peuvent être pensés comme des « institutions totale » ouvertes ou fermées tel que peut l’imaginer Erving Goffman. Elles sont ainsi « un lieu de résidence et de travail où un grand nombre d'individus, placés dans la même situation, coupés du monde extérieur pour une période relativement longue, mènent ensemble une vie recluse dont les modalités sont explicitement et minutieusement réglées [4]» ce qui sera un point important à développer ou a discuter dans mon étude. Quoi qu’il en soit il me faudra d’abord me procurer une autorisation pour observer en leurs seins.

A cela, je vais sans doute ajouter plusieurs entretiens longs avec des AMPs ainsi que des professionnelles du milieu. Pour comprendre leurs perceptions personnelles de leurs métiers et de leur travail quotidien.



[1] Ce terme reste à retravailler et à repenser car dans l’état il ne décrit par réellement le public accueilli dans ces centres pour handicapé.

[2] Nouveau car le DEAMP existe depuis 2006

[3] Elle : car statistiquement les AMP sont souvent des femmes.

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