Partie méthodologie : 1er partie de l'exposition du dispositif de terrain
Suite à différent refus, ou du moins non-réponses, des intuitions sollicité, il est apparu que l’observation directe dans les lieux où le travail est en train de se faire serait impossible. Le fait est qu’une enquête sur ce sujet, sans connaissance minimal du milieu semble difficile voire impossible. Or cette connaissance minimale, nous l’avons, puisque ayant déjà travaillé dans ce milieu, nos souvenirs serviront « d’observation indirecte » mais nous reviendrons dessus plus tard[1]. Un autre procédé sera utilisé en plus de ce travail de remémoration, c’est :
L'observation par l'intermédiaire d'un informateur. Selon le sociologue Georges Granai, elle peut se définir comme ceci : « L'observation par l'intermédiaire d'un informateur est un procédé technique d'enquête fréquent en ethnographie ou l'obstacle linguistique, le décalage des cultures, le caractère souvent ésotérique des manifestations, enfin l'absence de l'adjuvant que constitue le document écrit, rendent malaisée l'observation directe et l'appel aux sources «objectives» d'information. [2]». Bien que peut utiliser en sociologie, cet outil technique semble résoudre un des problèmes qui nous est posés : c’est-à-dire comment voir ce qu’il se passe dans une institution qui refuse notre regard ? Demander à quelqu’un d’observer quelque chose pour nous (là où nous ne sommes pas les biens venus), puis de nous l’expliquer semble pratique et permet de voir ce qu’il nous est caché, mais pose une foule de question méthodologique. Peut-on croire sur parole l’informateur ? Sa parole est-elle objective ? Peut-on utilisé ses information tel quel ? etc… A toute ces questions la réponse est non, bien entendu, l’observation via l’informateur demande un travail d’analyse bien spécifique, tout d’abord «[…]L’informateur doit être identifié. Il faut s'assurer qu'il appartient bien au groupe considéré et déterminer l'emboîtement des différents sous-groupes dont il fait partie.[3] » Seulement, cela ne suffit pas comme l’explique Georges Granai, « Ceci posé, il sera opportun de le considérer comme représentant du groupe le plus restreint possible auquel il appartient et de le relier constamment à tous les autres. Agir autrement fausserait rapidement les vues […]. Le choix ayant été opéré, il reste à utiliser l'informateur… » A cela, nous rajouterons qu’il est impératif de prendre de la distance avec ce qui est dit par l’informateur, et de ne pas confondre ses jugements de valeurs avec des faits sociaux que l’on pourrait objectivement observer. Dans le cadre de cet enquête, l’informateur(en l’occurrence ici l’informatrice) est la même personne qui à tenter de nous introduire au sein de l’institution. Il est important de bien comprendre que dans le cas présent, cette informatrice n’est pas ici de la tradition de recherche sociologique et n’en possède ni les codes ni les méthodologies. Nous sommes ici dans le discourt commun (c’est-à-dire non objectivé scientifiquement) et proche de ce que l’on pourrait trouver dans un récit de vie. A la différence qu’ici les observations sont plus fournis et plus précises puisqu’elles sont pour la plus part observé et raconté au jour le jour. Ce gros biais qu’est ce genre d’observation nous interdit d’utilisé ce matériel comme base unique de réflexion, néanmoins il en sera un des supports (notamment via l’utilisation d’anecdotes ou de précisions sur un sujet précis). De plus cette observation rapporté peut-être l’occasion d’une analyse des représentations issue du personnel sur ce qu’il se passe dans les institutions de soin où travail les AMPs. Enfin complété à mes souvenirs personnels d’observateur participant, il me sera possible de vérifier ou du moins de crédibiliser la parole de l’informatrice.
L’informatrice de cette enquête peut se définir comme ceci [4]
[1] Ne pas oublier de revenir dessus plus tard
[2] Georges Granai, « Techniques de l'enquête sociologique” in ouvrage sous la direction de Georges Gurvitch, Traité de sociologie, tome premier, chapitre VII, pp. 135-151. Paris: Les Presses universitaires de France, 3e édition, 1967.
[3] Georges Granai, « Techniques de l'enquête sociologique” in ouvrage sous la direction de Georges Gurvitch, Traité de sociologie, tome premier, chapitre VII, pp. 135-151. Paris: Les Presses universitaires de France, 3e édition, 1967.
[4] Phrase a retravailler et a completer